Les enseignants de l'Institut de jeunes sourds de Brazzaville en formation sur le VIH/SIDA et les IST

Les enseignants et prestataires de l'Institut de jeunes sourds de Brazzaville sont en train d'être formés en communication sociale sur le VIH/SIDA et les infections sexuellement transmissibles (IST). Prévu du 5 au 7 avril dans la capitale congolaise, cet atelier s'inscrit dans le cadre du Projet de lutte contre le SIDA et de santé dans les institutions spécialisées de réadaptation à caractère scolaire. Les déficients visuels et auditifs, ainsi que d'autres handicapés présentent une grande vulnérabilité au VIH/SIDA

due parfois au manque d'informations ou de connaissances appropriées sur la maladie qui est considérée comme la peste des temps modernes, au regard de ses ravages tant en Afrique que dans le monde.

A l'ouverture des travaux de l'atelier, le conseiller administratif et financier de la ministre de la Santé, des Affaires sociales et de la Famille, Gaston Ilimbi, a estimé nécessaire d'intervenir en faveur des jeunes handicapés, afin d'attaquer le mal à la racine.

«L'intégration de l'enseignement du VIH/SIDA dans le curricula de formation des structures de réadaptation à caractère scolaire doit être appuyée par les communications sociales sur le VIH/SIDA et les infections sexuellement transmissibles pour une réponse efficace et efficiente contre cette pandémie», a-t-il soutenu.

Au cours des travaux qui se dérouleront en groupes et en plénière, les participants seront édifiés sur les facteurs de vulnérabilité des membres du Groupe partenaire prioritaire (GPP) au VIH/SIDA, les IST et la santé de la reproduction, l'importance du test de dépistage, etc. D'après les données de l'enquête réalisée en 2003 par le Conseil national de lutte contre le SIDA (CNLS), le taux de prévalence de la maladie au Congo est de 4,2%.

La coordonnatrice de l'Unité de lutte contre le SIDA (ULS) du ministère de la Santé, des Affaires sociales et de la Famille, Adolphine Roselyne Ngami, a demandé aux participants de prendre conscience des ravages du SIDA, ainsi que de leurs missions.

«Prenons avec conscience l'ampleur du danger que représente la maladie du SIDA, surtout qu'il s'agit pour vous de donner la bonne information à une population assez délicate. Mettons tous nos efforts en commun, afin de protéger les élèves handicapés à l'infection du VIH par des communications sociales de bonne qualité», a-t-elle indiqué.

Dans le but de donner une réponse efficace au VIH/SIDA, le Congo s'est doté en 2002 d'un cadre stratégique national de lutte contre la maladie. Le cadre institutionnel a été révisé avec la mise en place en 2004 du CNLS. L'ULS du ministère en charge de la Santé a été mise en place conformément aux dispositions du cadre stratégique national de lutte contre le SIDA.

Le département de la santé a élaboré un plan d'action et signé en janvier dernier, une convention avec le Secrétariat exécutif permanent (SEP) du CNLS, en vue de la mise en œuvre du plan d'action dans les centres de réadaptation scolaire et les administrations publiques.